Renversé en août 2023 par un coup d’État après quatorze ans à la tête du Gabon, l’ancien président Ali Bongo Ondimba, jusque-là assigné à résidence, a rejoint l’Angola avec son épouse Sylvia et leur fils Noureddin, ce vendredi, selon un communiqué de la présidence angolaise.
Cette libération résulte de discussions entre le président angolais, Joao Lourenço, également président en exercice de l’Union africaine, et le président gabonais, Brice Oligui Nguema.
« Grâce aux initiatives du président Joao Lourenço auprès du président Brice Oligui Nguema, la famille Bongo a été libérée et est arrivée à Luanda », indique le communiqué publié sur Facebook par la présidence angolaise.
Âgé de 66 ans et affaibli depuis un AVC en 2018, Ali Bongo avait été destitué par le général Brice Oligui Nguema, qui a pris le pouvoir et remporté l’élection présidentielle d’avril 2025 avec près de 95 % des voix.
Assignés à résidence à Libreville, Ali Bongo, son épouse Sylvia (62 ans) et leur fils Noureddin (33 ans), ancien directeur de cabinet, faisaient face à des accusations judiciaires. Sylvia est poursuivie pour « blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux », tandis que Noureddin est inculpé pour « corruption » et « détournement de fonds publics ».
La justice gabonaise leur reproche notamment d’avoir falsifié la signature d’Ali Bongo après son AVC.
Ali Bongo avait succédé en 2009 à son père, Omar Bongo Ondimba, qui avait dirigé le Gabon pendant 41 ans. Son renversement est survenu peu après sa proclamation comme vainqueur d’une élection présidentielle de 2023, contestée par l’opposition et l’armée pour fraude.