139 personnes arrêtées lors de la manifestation du 20 octobre dernier au Tchad contre le pouvoir, ont été remises en liberté dimanche soir, a annoncé le substitut du procureur de la République de N’djamena.
Parmi elles, 80 personnes ont écopé de un à deux ans d’emprisonnement avec sursis et les 59 autres ont été relaxées à l’issue d’un procès de masse.
« Toutes ces personnes sont munies d’un ordre de libération. Dès cet instant, elles sont libres et peuvent rentrer chez elles », a déclaré le second substitut du procureur de N’djamena, Rachid Mahamat Allamine.
Ce procès s’est tenu à huis clos fin novembre pendant quatre jours, sans avocats et sans médias indépendants, dans le bagne de Koro Toro à 600 km au nord-est de N’djamena, la capitale, où les manifestants arrêtés avaient été massivement transférés.
Lors de ce même procès, 262 personnes ont été condamnées à des peines de 2 à 3 ans de prison ferme pour “attroupement non autorisé, destruction de biens, incendie volontaire, violence et voies de fait et trouble à l’ordre public”.
Le pouvoir avait alors reconnu l’arrestation de 601 personnes pour la capitale et leur transfert dans la prison de haute sécurité de Koro Toro. Il les accuse d’avoir voulu mener une “insurrection” et une tentative de “coup d’Etat”.