Le Sénégal entame une rupture historique avec la présence militaire française. Lundi 28 avril 2025, les premiers véhicules des Éléments français au Sénégal (EFS) ont quitté Dakar, marquant le début d’un retrait complet prévu d’ici septembre.
Cette décision, portée par le président Bassirou Diomaye Faye, s’inscrit dans sa vision souverainiste et panafricaniste, visant à mettre fin à la présence militaire étrangère, en place depuis l’indépendance en 1960.
Une commission mixte franco-sénégalaise supervise la transition, avec pour objectifs la restitution des installations militaires et la redéfinition de la coopération bilatérale en matière de défense. Ce départ entraîne toutefois des conséquences sociales, avec le licenciement de 162 employés sénégalais des EFS à partir du 1er juillet 2025.
Annoncée en novembre 2024 par le président Faye, cette mesure vise à affirmer la pleine souveraineté du Sénégal. Le ministre des Forces armées a été chargé de reformuler les accords militaires sans présence étrangère.
Ce retrait s’aligne sur une vague régionale, après les départs français du Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad désormais tournés vers la Russie et de la Côte d’Ivoire, où la base d’Abidjan a été transférée à l’armée ivoirienne le 20 février 2025.
Seules les bases de Libreville (Gabon) et de Djibouti, avec 1 500 militaires et civils, restent opérationnelles en Afrique pour la France.
