Pascaline Bongo, la fille aînée du regretté président gabonais Omar Bongo et la sœur de l’ancien président déchu Ali Bongo, comparaît à partir de ce lundi 29 janvier devant le tribunal correctionnel de Paris. Elle est accusée de corruption présumée au Gabon en 2010 et 2011.
Ayant occupé le poste de directrice de cabinet de son défunt père jusqu’à son décès en 2009, puis travaillé aux côtés de son frère Ali, renversé par un coup d’État en août 2023, Mme Bongo, âgée de 67 ans, est suspectée d’avoir accepté de favoriser la société française Egis Route dans l’obtention de contrats publics en échange de la promesse de recevoir 8 millions d’euros.
Elle fait face à des accusations de corruption passive d’agent public étranger et comparaît aux côtés de l’entreprise en question ainsi que cinq autres accusés. En janvier, la cour d’appel de Paris a rejeté les recours de trois des enfants Bongo, dont celui de Pascaline Bongo, contre leur mise en examen dans cette affaire. En août et décembre 2023, une dizaine de propriétés situées dans des quartiers huppés de Paris, en Provence, et sur la Côte d’Azur, d’une valeur totale d’environ 8 millions d’euros, ont été saisies.
Ces biens font l’objet de soupçons quant à leur acquisition grâce aux fonds issus de la “Françafrique”, un système de corruption, de cooptation politique et de préférences commerciales entre Paris et ses anciennes colonies africaines, largement illustré par ‘l’affaire Elf” en France.
Jusqu’à présent, environ 70 millions d’euros de biens mal acquis ont été confisqués dans le cadre de cette affaire. Le procès de Pascaline Bongo est prévu pour se dérouler jusqu’à jeudi.