Onze citoyens togolais, présumés victimes de trafic humain, ont été secourus à Benin City, dans l’État d’Edo, au Nigéria. Parmi eux se trouvaient neuf hommes et deux femmes, tous de nationalité togolaise. Cette opération, orchestrée par la police nigériane, a également conduit à l’arrestation de deux individus soupçonnés d’être à la tête du réseau de trafic.
Les suspects, identifiés comme Yoba Castle et Noril Tobamawo, auraient trompé leurs victimes avec de fausses promesses d’émigration vers les États-Unis. Cependant, une fois arrivés à Benin City, ces personnes ont été contraintes à des travaux forcés dans des conditions inhumaines, tandis que leurs familles étaient victimes d’extorsion sous couvert de frais de voyage.
L’opération de sauvetage a été déclenchée après qu’une victime ait réussi à s’échapper et à alerter les autorités togolaises. Ces dernières ont fait appel à Interpol, permettant ainsi à la police nigériane de localiser les victimes dans le quartier d’Ekosodi à Benin City. Les trafiquants ont été arrêtés sur place et font actuellement l’objet d’une enquête approfondie.
Ce cas illustre un phénomène plus large dans lequel des Togolais sont pris pour cibles par des réseaux de trafiquants opérant en Afrique de l’Ouest, notamment au Ghana, au Nigéria et en Côte d’Ivoire. Ces réseaux exploitent des promesses mensongères d’opportunités d’emploi ou d’émigration pour attirer leurs victimes, avant de leur soutirer de l’argent sous divers prétextes tels que des frais d’hébergement ou de voyage.
Ces fonds sont ensuite confisqués par les trafiquants, qui, dans certains cas, incitent même leurs victimes à recruter des proches ou des connaissances, contribuant ainsi à étendre leur réseau d’exploitation.