L’Afrique subsaharienne, et particulièrement le Togo, fait face à des défis sécuritaires majeurs : attaques terroristes, conflits sociaux et menaces transfrontalières venues du Sahel. Dans ce contexte, les parlements jouent un rôle clé pour élaborer des réponses efficaces.
L’Assemblée nationale togolaise, avec le soutien technique et financier du Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), organise du 30 octobre au 1er novembre 2025 un séminaire à Kpalimé. Cet atelier vise à renforcer les compétences des députés en matière de gouvernance sécuritaire, en maîtrisant les concepts fondamentaux, les mécanismes de réforme et de contrôle du secteur de la sécurité, pour mieux répondre aux besoins des populations.
Lors de l’ouverture, le général de brigade Dadja Maganawé, gouverneur de la région des Plateaux, a salué cette initiative comme un pas dans la consolidation nationale de la gestion sécuritaire au service du bien-être citoyen. « Les thématiques choisies reflètent les défis actuels, avec l’insécurité sahélienne qui touche nos frontières nord. Outre l’autoévaluation des capacités parlementaires, l’accent portera sur le cadre juridique et opérationnel des armes légères et de petit calibre », a-t-il précisé.
Ornella Moderan, Conseillère principale Afrique-Amériques et Cheffe de mission au DCAF, a présenté le séminaire comme un espace de dialogue collectif.
« La gouvernance sécuritaire repose sur une responsabilité partagée, avec cohérence entre parlementaires, exécutif, forces de sécurité, société civile et partenaires. C’est ensemble que l’on bâtit une sécurité durable et fondée sur la confiance », a-t-elle expliqué.
Kissao Tchourou, Directeur de Cabinet du président de l’Assemblée nationale, a ouvert les travaux en soulignant que la sécurité est le socle d’une société prospère. Il a rendu hommage à la vision du président Faure Essozimna Gnassingbé, qui place la sécurité au cœur de l’État de droit, de la cohésion nationale et du développement durable. Le Parlement togolais, en tant qu’institution démocratique, contribue activement à un Togo sûr et résilient.
« Face à des menaces complexes, les députés ont adopté le 28 mars 2025 la loi sur le renseignement, renforçant le cadre législatif pour protéger les citoyens et la souveraineté », a-t-il rappelé.
Le programme de trois jours inclut plusieurs modules : concepts de base en sécurité et gouvernance du secteur sécuritaire ; impact du genre et de la diversité sur l’accès à la justice ; rôle des parlements dans les Global Security Services (GSS) ; instruments de contrôle parlementaire. Ces formations visent à outiller les élus pour une oversight efficace.
En investissant dans ces compétences, l’Assemblée nationale affirme son rôle pivotal dans la protection citoyenne et la paix. Cet engagement reflète une ambition claire : un Togo résilient où la sécurité soutient la cohésion et le progrès durable.