Dans le cadre de sa mission de promotion de la réconciliation, de la paix et de l’unité nationale, le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) s’engage à réparer les torts subis par les victimes des violences politiques survenues au Togo entre 1958 et 2005, conformément aux recommandations de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR).
À cet égard, et dans le cadre de ses programmes de réparation, l’institution a procédé à la restitution de l’immeuble appartenant au défunt colonel TEPE Koffi Apenyo à ses ayants droit. La remise des clés de ce bien immobilier a eu lieu le jeudi 29 août 2024, lors d’une cérémonie officielle en présence de plusieurs autorités judiciaires, de présidents d’institutions et de représentants des autorités traditionnelles. Cette restitution s’inscrit dans la mise en œuvre de la recommandation n°34 de la CVJR, marquant ainsi une étape cruciale dans le processus de justice transitionnelle auquel le Togo est pleinement engagé.
« Depuis le décès de notre cher père, dont la réputation est incontestable, nous avons traversé une période de grande détresse, sans perspective d’avenir. Désemparés et sans soutien, nous étions comme un navire sans gouvernail, abandonné aux aléas de la mer. Mais aujourd’hui, nos larmes de tristesse se transforment en larmes de joie », a déclaré Amélie TEPE, épouse Gbikpi, porte-parole de la famille, lors de la cérémonie.
Le HCRRUN a exprimé sa reconnaissance envers la famille TEPE pour la confiance placée en l’institution, ainsi que pour la patience, l’engagement et la coopération dont elle a fait preuve tout au long du processus de restitution.
« La mission du HCRRUN est de restituer, en guise de réparation, un bien à son propriétaire légitime. Cet immeuble n’était ni entre les mains de l’État togolais, ni détenu par un fonctionnaire ou un agent de l’État. Il était illégalement occupé par un individu sans titre », a précisé Awa Nana-Daboya, présidente du HCRRUN.
Pour rappel, le colonel TEPE Koffi Apenyo a perdu la vie dans des circonstances controversées lors de l’attaque du camp militaire du Régiment Interarmes du Togo (RIT) par un groupe armé en 1993.