Selon l’Organisation mondiale de la santé, 20 à 30 % des médicaments en circulation sont falsifiés. Ce sujet est au cœur d’un séminaire organisé les 24 et 25 juin 2025 à l’Assemblée nationale, en partenariat avec la Fondation Brazzaville et l’État togolais.
Pendant 48 heures, les parlementaires sont sensibilisés aux dangers sanitaires des faux médicaments et aux opportunités offertes par l’Initiative de Lomé.
Le ministre de la Santé, Tchin Darre, a souligné que le trafic de médicaments de qualité inférieure menace gravement l’accès à des soins fiables, privant les populations de traitements sûrs et abordables. De son côté, le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adédzé, a appelé à une mobilisation des législateurs pour enrayer ce fléau.
« Notre mission est claire : nous devons donner corps, une réalité, un visage plus humain à notre système de santé avec détermination. Durant ces deux jours d’information et de communication, réfléchissons à bâtir un avenir où aucun enfant ne perdra sa vie à cause d’un médicament falsifié, où aucune mère ne pleurera son enfant pour des situations fatales que nous aurions pu empêcher », a-t-il déclaré.
De plus, les débats ont porté sur la prolifération des faux médicaments au Togo, en Afrique et dans le monde, ainsi que sur les stratégies pour y faire face. Les données révèlent qu’un médicament sur dix dans les pays à faible revenu est de qualité inférieure ou contrefait, et que 70 à 90 % des médicaments en Afrique subsaharienne sont importés, ce qui facilite leur trafic.
Le séminaire a également présenté l’Initiative de Lomé, lancée en 2020, qui vise à renforcer les législations nationales par des sanctions pénales strictes et à promouvoir l’adhésion à des conventions internationales comme MEDICRIME, la Convention de Palerme et le traité de l’Agence Africaine du Médicament.
L’ objectif est d’impliquer pleinement les parlementaires dans cette lutte pour mieux protéger les populations.