L’Assemblée nationale a tenu une séance plénière, vendredi 20 décembre à Lomé, pour débattre d’une question d’actualité adressée au gouvernement. Cette session portait sur le tragique accident survenu le 13 décembre sur la N1, ayant entraîné l’effondrement du tablier de la passerelle piétonne d’Agoè-Zongo, causant des pertes humaines et matérielles importantes.
Présidée par le Président de la Représentation nationale, la séance s’est déroulée en présence d’une délégation gouvernementale composée des ministres en charge des droits de l’Homme, des travaux publics et infrastructures, ainsi que de la sécurité et de la protection civile. Les échanges ont été initiés par la députée Kouméalo Anaté, qui a interrogé le gouvernement sur les circonstances de l’accident, les mesures prises, les actions préventives envisagées et les suites réservées à cet événement tragique.
Chaque ministre a répondu aux questions, apportant des précisions sur les actions entreprises. Parmi les mesures annoncées figurent :
- Le déclenchement du plan ORSEC, destiné à coordonner les interventions d’urgence en cas de catastrophe.
- La prise en charge des blessés et l’assistance aux familles des victimes.
- Le renforcement des passerelles existantes et la mise en place de dispositifs pour contrôler la charge à l’essieu des véhicules.
- La finalisation et l’installation de portiques au niveau des passerelles, accompagnées de dos d’ânes pour limiter la vitesse.
- Une intensification des campagnes de sensibilisation auprès des usagers de la route sur le respect des gabarits.
- L’ouverture d’une enquête judiciaire pour faire la lumière sur les responsabilités.
Quelques jours avant cette session, le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, avait donné des instructions précises en conseil des ministres afin de garantir la transparence et de situer les responsabilités liées à ce drame.
Le Président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adedze, a souligné que ces questions d’actualité permettent aux députés d’obtenir des informations précises sur des sujets spécifiques, sans engager toutefois la responsabilité politique du gouvernement. Il a également salué la réactivité de l’exécutif face à cette crise.
La séance a débuté par une minute de silence en hommage aux victimes, marquant la solidarité et le respect de la nation envers les compatriotes disparus.