La circulation de faux médicaments sur le continent africain interpelle plusieurs Etats. Le Togo veut renforcer sa politique pharmaceutique, afin de lutter contre le fléau. Pour ce faire, le pays devrait ratifier prochainement, le traité portant création de l’Agence Africaine de médicament adopté le 11 février 2019 à Addis-Abeba. À l’unanimité, les députés ont voté lundi, le projet de loi en ce sens.
L’Agence a pour mission de mettre en œuvre une réglementation des produits pharmaceutiques visant à mettre en commun les ressources et les expertises du continent africain afin de remédier au manque d’accès à des produits médicaux de qualité et abordables, au faible développement économique et à la réduction de la dépendance excessive à l’égard des produits médicaux importés. Elle va lutter contre le trafic de faux médicaments.
« Les médicaments de qualité inférieure et falsifiés sont un problème de santé publique », a déclaré Moustapha Mijiyawa, le ministre de la Santé, après le vote.
Le gouvernement togolais figure en bonne place dans la lutte contre les faux médicaments. En 2020, la capitale togolaise a abrité un sommet sur le phénomène, dénommé « Initiative de Lomé ». Il s’est agi de poser les bases d’un renforcement de la réglementation et l’application de loi visant la criminalisation du trafic des médicaments contrefaits. Une alliance africaine s’est nouée grâce au dynamisme de la Fondation Brazzaville.
Par ailleurs, le Togo est l’un des pays pionniers à avoir modifié son code pénal dès 2015. La peine encourue par les trafiquants est désormais de 20 ans de prison et de 50 millions de francs CFA.