Le Togo, en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’UNICEF et la FAO, investira près de 19 millions de dollars au cours des trois prochaines années pour renforcer sa préparation aux futures pandémies. Ce financement, obtenu grâce au Fonds de lutte contre les pandémies, a été officiellement annoncé lundi lors du lancement du projet intitulé « Renforcement de la préparation et de la réponse aux urgences sanitaires au Togo ».
Parmi 179 demandes soumises, le Togo figure parmi les cinq pays africains sélectionnés pour bénéficier de ce financement crucial. Le projet a pour objectif de consolider le système national de détection, d’alerte précoce et de riposte face aux épidémies et pandémies, avec un accent particulier sur l’amélioration de la fonctionnalité et de la qualité du réseau national de laboratoires pour le diagnostic des maladies à potentiel épidémique.
Un volet important de ce projet concerne le renforcement des capacités en ressources humaines dans les domaines de la santé humaine, animale et environnementale, afin de mieux préparer le pays aux situations d’urgence. Cette approche intégrée, conforme au concept « Une seule santé », met en avant l’interdépendance entre la santé humaine, animale et environnementale.
Le gouvernement togolais, conscient de l’importance de cette initiative, a lui-même contribué à hauteur de plus de 2 millions de dollars. Cette contribution illustre l’engagement du Togo à rester vigilant face aux menaces posées par les maladies émergentes et ré-émergentes, ainsi que par les épidémies et pandémies telles que les grippes, le choléra, la méningite, la rougeole, la dengue, les fièvres virales hémorragiques, et la variole du singe.
« L’expérience acquise avec la Covid-19 nous a permis, avec l’appui des partenaires, de surmonter certains défis en matière de préparation. Le projet vise à institutionnaliser des approches intégrées de prévention, de préparation et de réponse aux pandémies selon l’approche “Une seule santé”, en mobilisant les ressources nécessaires pour la préparation et la résilience du système de santé face aux situations d’urgence », a déclaré Moustafa Mijiyawa, ministre de la Santé.