La campagne électorale pour les sénatoriales du 15 février prochain au Togo a officiellement débuté ce jeudi à minuit. Ces élections marquent une étape clé dans l’instauration d’un parlement bicaméral. Au total, 89 candidats sont en lice pour décrocher l’un des 41 sièges en jeu. Durant deux semaines, ils iront à la rencontre des conseillers régionaux et municipaux afin de solliciter leur soutien.
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Ces sénatoriales, prévues pour le 15 février, permettront d’élire 41 sénateurs. Le Président de la République va nommé les 20 autres. Comme les députés, ceux-ci auront pour mission de voter les lois et de contrôler l’action gouvernementale. Ils joueront également un rôle de représentation des collectivités territoriales. Ceci en conformité avec la législation togolaise. Les 89 candidats engagés dans la course affiliés à des partis politiques. Parmi eux, 11 indépendants.
Ils mèneront leur campagne auprès de 179 conseillers régionaux dont 137 issus de l’Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir ainsi que des 1 527 conseillers municipaux. La campagne prendra fin le 13 février.
L’installation du Sénat constitue l’une des dernières étapes dans la mise en place des institutions de la Cinquième République togolaise. Une fois cette phase achevée, les deux chambres du parlement devront élire un président de la République, dont les fonctions seront essentiellement honorifiques.
Le poste du Président du Conseil reviendra donc à l’actuel président, Faure Gnassingbé, dont le parti, UNIR, a obtenu 108 des 113 sièges lors des élections législatives d’avril 2024, selon les résultats officiels.
Les résultats de ces élections sénatoriale seront déterminants pour l’avenir politique du Togo et la mise en œuvre de sa nouvelle structure gouvernementale. Cette nouvelle architecture politique du pays est contestée par plusieurs partis politiques de l’opposition. suscitent une vive opposition de la part de plusieurs partis politiques.
La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), par la voix de sa coordinatrice Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, a annoncé son refus de participer à ce scrutin. Elle dénonce un processus visant à légitimer les institutions de la Vème République, qu’elle considère comme une trahison envers le peuple togolais.