À 53 ans, Charles Blé Goudé, interdit de candidature à l’élection présidentielle en raison d’une condamnation pénale liée à la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, a été acquitté en 2021 par la justice internationale des accusations de crimes contre l’humanité pour ces mêmes événements.
Après huit ans de détention à La Haye aux côtés de Laurent Gbagbo, son ancien mentor, Blé Goudé s’est éloigné de ce dernier, également exclu du scrutin pour des raisons judiciaires similaires.
Lors d’une convention organisée le 4 octobre 2025 à Yamoussoukro, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), parti fondé par Blé Goudé, a décidé à 77 % de soutenir Simone Ehivet Gbagbo, ex-première dame, pour le premier tour de la présidentielle prévu dans trois semaines.
Ce choix, largement anticipé, reflète la proximité maintenue entre Blé Goudé et Mme Gbagbo. Surnommé le « général de la rue » pour ses talents de mobilisation dans les années 2000, Blé Goudé a abandonné ses discours anti-impérialistes virulents pour adopter un ton plus conciliant, prônant des élections « apaisées » et sans violence.
Parmi les autres candidats en lice face au président sortant Alassane Ouattara, qui vise un quatrième mandat, figure Ahoua Don Mello, une autre figure de la gauche ivoirienne ayant rompu avec Laurent Gbagbo et connue pour ses liens avec les milieux russes. Jean-Louis Billon et Henriette Lagou, candidate en 2015, complètent la liste des principaux prétendants. Laurent Gbagbo, quant à lui, n’a pas encore donné de consigne de vote.