À l’approche des élections municipales de 2025, le Syndicat des journalistes indépendants du Togo (SYNJIT) interpelle la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) pour qu’elle assume pleinement ses responsabilités et garantisse aux professionnels des médias des conditions de travail optimales.
Cette prise de position intervient après l’arrestation, le mardi 8 avril 2025, d’Albert Agbéko, journaliste et directeur du site d’information Togo Scoop. L’incident s’est déroulé à l’école primaire catholique Saint-Jean de Tsévié, où il couvrait la révision des listes électorales.
Le SYNJIT condamne avec vigueur ce qu’il qualifie d’intimidation et d’atteinte manifeste à la liberté de presse. Selon les informations rapportées, le journaliste réalisait un reportage dans l’enceinte de l’école, prenant des photos pour illustrer son travail. Malgré sa carte de presse présentée et sa démarche d’informer le président du Comité de Liste et Carte (CLC) de sa présence, il a été interpellé par un policier sur place.
Pire encore, le SYNJIT rapporte que non seulement Albert Agbéko a été sommé de supprimer ses photos, mais un important dispositif sécuritaire a été déployé pour l’escorter au commissariat, accompagné du président du CLC et de son rapporteur.
« Cet incident reflète une réalité désolante à laquelle les journalistes sont trop souvent confrontés sur le terrain », s’insurge le syndicat, qui voit dans cette interpellation une tentative claire d’intimidation.
Pour le SYNJIT, cette situation constitue une violation grave de la liberté de presse, d’autant plus préoccupante dans le cadre d’un processus électoral aussi déterminant.
Le syndicat tient à souligner que les centres de recensement ne sont pas des zones confidentielles et que les médias jouent un rôle essentiel en couvrant ces opérations pour informer le public et veiller à la transparence du scrutin.
