Des Libériens ont manifesté en fin de semaine écoulée près de Monrovia contre leur président Georges Weah à l’appel d’une coalition de l’opposition CPP, Collaborating Political Parties. L’opposition, accuse le pouvoir de tous les maux devant la dégradation des conditions de vie un an avant les élections, mais aussi d’incompétence et d’indifférence devant la situation des libériens.
Elle a dénoncé l’absence prolongée du président libérien, qui s’est rendu depuis fin octobre à différents rendez-vous internationaux, dont la Coupe du monde de football au Qatar où son fils Timothy jouait sous le maillot de l’équipe américaine.
L’ancienne star du foot a été élue en 2017 sur les promesses de combattre la pauvreté et la corruption. Weah a été désigné par son parti candidat à sa propre succession pour 2023.En plus des difficultés économiques, le gouvernement se débat avec l’organisation des élections et les troubles d’un recensement préalable au vote. Il est sous la pression du grand allié américain au sujet de la corruption.
Washington a sanctionné cinq hauts responsables libériens pour corruption présumée en trois ans. Dans une lettre ouverte publiée début décembre, l’ambassadeur américain à Monrovia Michael McCarthy prévenait que les Etats-Unis pourraient prendre davantage de sanctions dans les prochains mois dans la perspective d’élections “libres, crédibles et pacifiques”.
Georges Weah faisait partie des présidents de six pays africains où des élections sont prévues en 2023, reçus le 14 décembre dernier par le président américain Joe Biden. Les dirigeants ont affirmé “leur engagement à tenir des élections libres, justes et transparentes”, selon la Maison Blanche.