Présidant une rencontre ce 04 septembre sur la souveraineté politique et monétaire de l’espace CEDEAO, le chef du gouvernement, Burkinabé Apollinaire Kyélem a fait une analyse sur la souveraineté politique et monétaire dans l’espace CEDEAO. C’est dans le cadre de la Conférence internationale organisée par le Centre d’Analyse des Politiques Économiques et Sociales.
Dans son intervention, le Premier ministre burkinabé, a invité à réfléchir à des alternatives crédibles au franc CFA, en vue de dégager des voies pour une réelle souveraineté du Burkina Faso. Il a fait savoir que le problème de la monnaie et de la souveraineté monétaire est aujourd’hui d’actualité, au sein de la jeunesse.
« La génération de nos parents et de nos grands-pères ne s’y intéressait pas tellement, mais la jeunesse africaine actuelle, surtout francophone, en a fait son cheval de bataille. Selon lui, celui dont la monnaie est basée sur des produits sur lesquels il n’a pas de contrôle sur le marché ne peut pas non plus avoir le contrôle de sa monnaie», a déclaré, le Premier ministre burkinabé.
Pour Apollinaire Kyélem, l’Afrique regorge de matières premières minérales, comme l’or, l’uranium, l’étain, le manganèse, le pétrole et aussi de matières premières agricoles, comme le cacao, le coton, l’anacarde, les amandes de karité.
N’étant pas les seuls à les produire, ‘’nous n’avons pas la maîtrise sur les quantités à produire, mais encore, nous n’en maîtrisons pas les prix sur les marchés internationaux. Les prix sont fixés à Paris, à Londres ou à New York. Ils peuvent baisser ou monter au gré du marché”, a conclu le Premier ministre burkinabé.
En rappel, la transition du franc CFA vers l’Eco est prévue en 2027, avait annoncé la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).