Un projet de loi adopté mercredi 11 juin 2025 par le Conseil des ministres malien accorde au chef de l’État, Assimi Goïta, un mandat de cinq ans renouvelable à partir de 2025, sans passer par des élections.
Ce texte, qui attend l’approbation du Conseil national de transition (CNT), scellerait la mainmise du pouvoir militaire, instaurée par les coups d’État d’août 2020 et mai 2021.
S’appuyant sur les recommandations de la concertation nationale de 2023, le projet suspend le pluralisme politique, ajourne indéfiniment les élections et prône une refonte de l’État sous contrôle militaire.
Malgré les pressions internationales pour un retour rapide à un pouvoir civil, Bamako s’engage dans une transition prolongée.
Les soutiens de Goïta défendent ce choix comme une garantie de stabilité face à l’insécurité persistante. Ses détracteurs, eux, y voient une confiscation du pouvoir et un recul démocratique.
Ce virage, proche des dynamiques observées au Burkina Faso et au Niger, pourrait marquer l’émergence de régimes militaires durables au Sahel.
À Bamako, l’adoption du texte semble quasi certaine, ancrant le Mali dans une transition sans horizon clair.