Le ministre togolais des affaires étrangères Prof. Robert Dussey, s’est exprimé au nom du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, lors de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU. À la tribune des Nations Unies, le chef de la diplomatie togolaise, a adressé un message aux protagonistes de différents conflits dans le monde.
« Nous devons investir plus dans la paix que nous n’investissons dans la guerre. Si les protagonistes des différents conflits dans le monde nous écoutent, je voudrais leur dire que la guerre est une négation de la dignité de la personne humaine. Le Togo est un pays de paix et le Togo s’oppose à la guerre quelle que soit ses raisons.
La longue tradition de paix dans la résolution des conflits
Le Togo a accueilli sur sa terre les différents pourparlers de paix sur le Tchad (1982), la Sierra Léone (1991), le Liberia, la Côte d’Ivoire (2000) etc … Nous appelons à la désescalade et à la cessation des hostilités dans les différents foyers de tension dans le monde et en particulier en Afrique de l’Ouest. Le Togo est un pays de paix. La paix est dans l’ADN du peuple togolais. Le Togo a toujours été un pays de médiation qui favorise le dialogue, la négociation et l’entente entre les peuples et les gouvernements. Le 06 janvier passé, 49 soldats ivoiriens ont été libérés grâce à la médiation du président de la République Faure Gnassingbé mettant fin à la tension entre les gouvernements de Côte d’Ivoire et du Mali.
Le vœu du renouveau de l’Afrique
L’Afrique ne veut plus des ingérences extérieures, l’Afrique veut rester elle-même et maître de son destin. Les ingérences extérieures sont conflictogènes et facteurs de crise en Afrique. Elles complexifient généralement la recherche de solutions à nos crises et fragilisent les initiatives de solutions africaines aux crises africaines. Elles ne sont plus les bienvenues dans une Afrique qui a conscience de ses propres responsabilités dans la résolution de ses problèmes de paix, de sécurité et de développement.
La réforme du conseil de sécurité des Nations Unies
L’Afrique ne peut plus rester en marge de l’instance à laquelle il revient d’assurer la paix et la sécurité internationales. Le Conseil de sécurité ne peut plus demeurer une simple affaire des vainqueurs et leurs alliés du deuxième conflit mondial. Rien ne peut plus justifier le maintien du statut quo. La structuration idéologique et institutionnelle du monde d’après-guerre est désormais obsolète, a indiqué le prof. Robert Dussey.