Tomoko Akane, la juge japonaise de la cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d’arrêt contre Vladmir Poutine, est recherchée par la Russie. Les autorités russes veulent l’arrêter pour des accusations criminelles.
Selon un communiqué du ministère russe de l’intérieur, la juge de la CPI siégeant à la Haye aux Pays-Bas a, en mars 2023, également émis un mandat d’arrêt à l’encontre de la commissaire présidentielle russe aux droits de l’enfant Maria Lvova-Belova.
Au temps fort du conflit entre la Russie et l’Ukraine, les autorités russes ont déporté plus de 19 500 enfants ukrainiens de leur domicile en Ukraine vers la Russie.
Avant l’avis de recherche de la juge Tomoko Akane, la commission d’enquête russe a ouvert le 20 mars 2023, une procédure pénale contre le procureur de la CPI, Karim Ahmad Khan et deux autres juges, affirmant que leurs actions étaient illégales car il n’y avait aucune raison d’inculper le chef de l’État russe et médiateur des droits de l’enfant avec responsabilité pénale.
Dans un communiqué, la présidence de l’Assemblée des États Parties au Statut de Rome se dit profondément préoccupée par les informations faisant état de l’émission d’un mandat d’arrêt supplémentaire par les autorités de la Fédération de Russie à l’encontre d’une juge de la Cour pénale internationale.
Elle dit regretter « cette nouvelle tentative de saper le mandat international de la Cour pénale internationale » et qu’elle se tient fermement aux côtés de la Cour, de ses fonctionnaires élus et de son personnel.