Décédé le 26 mai dernier, le président de la cour constitutionnelle, Aboudou Assouma, repose éternellement au cimetière musulman d’Adétikopé à Lomé.
Bien avant son inhumation ce lundi, le chef de l’État lui a rendu un dernier hommage.
El Hadj Aboudou Assouma fait partie des grandes figures de la magistrature du Togo. Le regretté a arpenté les arcanes de la justice togolaise depuis son entrée à la magistrature en 1977. Il a su marquer de son empreinte plusieurs institutions de la République notamment la Cour constitutionnelle du pays depuis sa nomination en 2007 avec des innovations majeures.
C’est à raison que le peuple togolais lui a rendu ce vibrant hommage, pour saluer sa mémoire et lui exprimer la reconnaissance de toute la nation togolaise pour sa contribution à la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie et bien d’autres services rendus à la nation.
« El Hadj Aboudou Assouma était un grand magistrat, un monument du paysage constitutionnel de notre pays. Sa sagesse, sa loyauté et son dévouement à la constitution ont marqué notre pays. Il a su contribuer à la consolidation de la justice constitutionnelle et au positionnement de la Cour constitutionnelle au sein des institutions de la République comme garante des droits fondamentaux, de la stabilité et levier de démocratie et de la paix sociale » a relevé Christian Trimua, ministre des droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté, des relations avec les institutions de la République.
Feu Aboudou Assouma a inspiré plus d’un dans sa carrière. Ses collaborateurs de la Cour constitutionnelle se rappellent, d’un président accessible, toujours à l’écoute et prêt à partager ses expériences.
Il est aussi connu pour son engagement à l’amélioration du paysage constitutionnel africain. Les responsables de l’Association des hautes juridictions africaines francophones, et les présidents des Cours constitutionnels des pays frères présents à la cérémonie, reconnaissent en lui, un homme d’initiative, un travailleur dévoué pour la cause commune du continent.