La justice internationale a informé les autorités ivoiriennes le mercredi 18 septembre dernier, de la fermeture prochaine de l’antenne abidjanaise de la Cour Pénale Internationale (CPI), prévue pour juillet 2025. Une délégation dépêchée depuis la Haye a confirmé cette décision, bien que la mission de la CPI soit encore inachevée. Ce retrait est justifié par des contraintes budgétaires et un soutien opérationnel réduit, rendant la présence de la Cour sur le terrain non indispensable.
Malgré la fermeture du bureau, la CPI a tenu à rassurer que cela ne mettra pas en péril l’enquête en cours depuis octobre 2011 sur les crimes commis après le déclenchement de la guerre civile en septembre 2002, avec un point culminant lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
Le bilan de la CPI en Côte d’Ivoire fait débat. Le procès de l’ex-président Laurent Gbagbo et de son ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé, tous deux accusés de crimes contre l’humanité, s’est soldé par un acquittement en 2019, confirmé en appel en 2021.
Du côté du gouvernement ivoirien, cette fermeture est perçue de manière positive. Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a exprimé sa satisfaction lors d’une conférence de presse, affirmant que « si le bureau de la CPI estime que sa mission est achevée et qu’il doit fermer, nous ne pouvons que nous en réjouir : cela prouve que nos juridictions nationales fonctionnent bien et ont pris le relais ».
Malgré le départ de son bureau en Côte d’Ivoire, la Cour Pénale Internationale a réitéré sa détermination à poursuivre l’enquête sur les crimes liés à la guerre civile de 2002.