La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été au centre de nombreuses controverses ces dernières années, notamment en raison des crises politiques qui secouent l’Afrique de l’Ouest. Entre 2020 et 2023, plusieurs coups d’État militaires ont eu lieu au Mali, en Guinée Conakry, au Burkina Faso et au Niger, intensifiant l’instabilité dans la région. Parallèlement, cette sous-région est confrontée à des défis majeurs tels que le terrorisme, l’extrémisme violent, les inondations et l’immigration clandestine.
Lors de l’ouverture des travaux de la 3e session extraordinaire du Parlement de la CEDEAO, tenue ce mardi à Lomé, Mémounatou Ibrahima, présidente du parlement sous-régional, a insisté sur l’importance des réformes au sein de l’organisation. Elle a mis en avant la nécessité de renforcer les principes de démocratie et de bonne gouvernance, aussi bien au sein de la CEDEAO que dans ses États membres.
« Notre sous-région continue d’être confrontée à une recrudescence des actes de terrorisme, d’extrémisme violent, des inondations et de l’immigration clandestine, qui coûtent la vie à nos courageuses forces de défense et de sécurité ainsi qu’à des milliers de civils. Pour relever ces défis multiples, il est essentiel que la CEDEAO, après 50 ans d’existence, accélère les réformes en gardant toujours à l’esprit la consolidation des principes de démocratie et de bonne gouvernance, non seulement en son sein mais aussi dans les États membres », a déclaré Mémounatou Ibrahima.
En tant que fervente défenseure des réformes, elle a récemment souligné les difficultés persistantes concernant la libre circulation des personnes et des biens au sein de l’espace CEDEAO.
Cette session de Lomé est principalement axée sur l’examen et l’adoption du budget pour la période 2025-2027, avec un accent particulier sur le budget 2025 du Parlement communautaire. Par ailleurs, un séminaire se tiendra en parallèle pour éclairer davantage les députés sur le mandat du Parlement de la CEDEAO, les procédures parlementaires et les services administratifs. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Kodjo Adedze, président de l’Assemblée nationale du Togo.