Exilé au Togo depuis son renversement du pouvoir, l’ancien président de la transition burkinabè, Paul Henri Damiba, fait face à de nouveaux ennuis. Après avoir été radié de l’armée, ses avoirs viennent d’être gelés par l’actuel gouvernement de transition.
Cette décision a été officialisée par un arrêté signé le 19 novembre 2024 par le ministre de l’Économie, Dr Aboubacar Nakanabo. Les autorités burkinabè accusent l’ex-président de tentative de déstabilisation du gouvernement en place.
Mais Paul Henri Damiba n’est pas le seul concerné. L’arrêté du ministre de l’Économie mentionne également le gel des avoirs de 112 autres personnes et de deux entités. Parmi les individus touchés figurent le général de gendarmerie Djibril Bassolé, deux anciens ministres des Affaires étrangères, l’ancien député-maire de Dori, Aziz Diallo, ainsi que plusieurs officiers militaires, tels que Roméo Ouoba (ancien commandant des forces spéciales), Yves Didier Bamouni (ancien commandant des opérations du théâtre national) et Amed Kinda.
Des journalistes comme Abdoulaye Barry, Alpha Barry et Newton Ahmed Barry sont également visés. Tous ces individus sont accusés de participation ou de financement d’actes de terrorisme.
En parallèle, des groupes terroristes actifs au Burkina Faso, notamment le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’État islamique au Grand Sahara, sont aussi ciblés par ces sanctions. Ces mesures sont prévues pour une durée initiale de six mois, renouvelable.