Au Togo, le Groupe de réflexion et d’action Femme Démocratie et Développement (GF2D) met en lumière la faible représentation des femmes dans les instances décisionnelles. Actuellement, les femmes occupent 21 % des sièges parlementaires et 27,27 % des postes ministériels, soit seulement 9 femmes sur 33 ministres. À l’échelle municipale, elles représentent entre autres, 10,25 % des maires. Ces chiffres montrent une participation encore insuffisante, incitant le GF2D à intensifier ses efforts pour renforcer la présence des femmes et des jeunes filles dans la gouvernance.
Dans cette optique, l’organisation de femmes a lancé une nouvelle formation pour 25 jeunes filles provenant de diverses associations togolaises, afin de développer leur leadership politique. Depuis ce mercredi 30 octobre 2024, ces participantes se retrouvent à Lomé pour une académie de formation visant à les doter des compétences nécessaires à leur future implication dans les sphères décisionnelles.
Durant les deux jours de formation, elles aborderont divers modules, tels que l’éthique en politique et les enjeux de la participation des femmes à la vie politique, les jeunes filles et la gouvernance locale, la communication politique et utilisation des réseaux sociaux.

Ce cadre d’apprentissage inclut également des partages d’expériences avec des candidates ayant participé à des élections antérieures, permettant aux participantes de mieux comprendre les défis et les opportunités de l’engagement politique. À terme, le GF2D souhaite renforcer le leadership politique des femmes au Togo.
« Les statistiques n’évoluent pas comme nous l’espérions. Il est essentiel de relever les défis par des formations comme celle-ci, afin d’encourager les jeunes filles à s’engager en politique. Elles pourront ensuite plaider auprès des décideurs pour obtenir davantage de places dans les instances décisionnelles», a expliqué Ginette Adékambi, coordinatrice des programmes au GF2D.
Depuis plus de 30 ans, la Fondation Hanns Seidel soutient le GF2D tant techniquement que financièrement dans son projet de faire croître la représentation des femmes aux postes de pouvoir au Togo.
« Cette initiative fait partie de notre programme régional, qui vise à promouvoir l’engagement sociopolitique des femmes au sein de la société civile. Nous voyons ces jeunes filles comme des pépinières pour l’avenir, et espérons que dans quelques années, elles commenceront à s’engager en politique locale et à se présenter aux élections », a déclaré Dr Gbandé DARE, chargé de la Planification-Suivi-Evaluation de la Fondation Hanns Seidel Togo.
Avec ces actions, le GF2D et ses partenaires aspirent à construire une société togolaise plus inclusive et représentative, où les femmes prennent pleinement part à la gouvernance.