Sous le poids des exigences d’un an de loyers à déposer en caution, des frais de visite que perçoivent les démarcheurs et leurs commissions, les jeunes togolais en quête de maisons à louer à Lomé, ploient comme Jésus sous sa croix. Plusieurs témoignages ont été recueillis pour vous par notre rédaction à travers ce dossier spécial.
Entre les chambres simples où avec WC Douche Internes, les Chambres salons avec les mêmes caractéristiques, les propriétaires de maison n’entendent plus prendre les cautions de moins de un an. Et c’est ce qui constitue le poids insupportable. Verser jusqu’à 360 000 F (pour une chambre de 30000F) ou 600 000 F (pour une chambre de 50000 F) pour avoir un toit, c’est le plus dur.
« J’ai décroché un stage dans un cabinet à Agoè, je voulais louer une chambre dans la zone car le déplacement m’embêtait un peu. Mais j’ai du mal à trouver une chambre qui réponds à mon budget » témoigne un jeune étudiant qui vient de finir sa licence en droit.
« Mon mari est décédé il y’a quelques années. Avec les problèmes dans la maison familiale, j’ai décidé de sortir et nous trouver un abri pour mes enfants et moi. Mais cela se présente aussi difficile que je ne pouvais l’imaginer » raconte une autre victime, une dame rencontrée par la rédaction de Matin Libre Togo.
Les démarcheurs immobiliers sont aussi les personnes pointées du doigt dans cette affaire. Autrefois réservé aux structures, cette profession est prise maintenant par des particuliers qui tournent les potentiels clients en ronds.
« Les démarcheurs nous montrent des photos pas bien précises. Ils nous réclament 2000 F ou 3000 F pour la visite. Une fois sur les lieux, on se rend compte que ce n’est pas vraiment ce que vous voulez, mais vous lui payez ses droits de visite » poursuit la veuve rencontrée.
« Il y en a qui laissent des plaques au bord de la route, mais une fois que vous les contactez, ils vous donnent rendez-vous. Il y en a un qui m’a amené dans une maison dont la chambre qu’il me proposait n’avait pas de porte » nous a raconté un conducteur de taxi moto.
A qui la faute? On ne saurait le dire. Les propriétaires de maisons ont dépensé beaucoup d’argent pour construire leurs maisons et veulent récupérer l’argent dépensé. Les démarcheurs veulent faire leur business pour avoir de quoi vivre. Mais la majorité des perdants, ce sont ces jeunes qui arrivent dans la vie active et qui se retrouvent incapables de se trouver un toit à cause de la cherté des prix proposés.