Au Niger, la junte militaire au pouvoir déroule sa feuille de route, malgré l’appel de la communauté internationale à un retour à l’ordre constitutionnel, suite au coup d’État du 26 juillet dernier.
Ce 31 août, elle a annoncé la suspension de toutes les activités des organisations internationales, ONG et agences onusiennes dans les zones d’opérations militaires. La junte nigérienne motive sa décision par ‘’ la situation sécuritaire du moment’’.
« En raison de la situation sécuritaire du moment et de l’engagement opérationnel actuel des forces armées nigériennes, le ministère informe les organisations internationales, les ONG nationales et internationales et agences onusiennes présentes au Niger, que toutes les activités et ou mouvements dans les zones d’opérations sont momentanément suspendus », indique un communiqué du ministère de l’Intérieur lu à la radio nationale.
L’Organisation des Nations unies (ONU) a annoncé ce vendredi vouloir prendre attache avec les militaires au pouvoir en vue de comprendre la situation.
« Nous avons pris connaissance des informations et nous sommes en train de prendre contact avec les autorités de facto au Niger. L’ONU souhaite mieux comprendre ce que cela signifie et quelles sont les conséquences pour l’activité humanitaire », a déclaré une porte-parole de l’ONU à Genève, Alessandra Vellucci.
Depuis le coup d’État, les attaques terroristes ont fait 17 morts dans le camp des soldats. Les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet ont notamment invoqué la dégradation de la situation sécuritaire.