Le président sénégalais Macky Sall a annoncé le lundi 26 février, au milieu d’une crise profonde liée au report de l’élection présidentielle, son intention de présenter un projet de loi d’amnistie générale pour les incidents survenus dans son pays depuis 2021.
Cette décision a été prise lors du lancement des pourparlers visant à trouver un consensus sur la date de l’élection présidentielle. “Dans un esprit de réconciliation nationale, je soumettrai dès ce mercredi en conseil des ministres un projet de loi d’amnistie générale pour les événements liés aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024”, a déclaré Macky Sall.
Le président sénégalais a réitéré son engagement à quitter ses fonctions à la fin de son mandat officiel le 2 avril 2024. “J’ai envie de partir”, a-t-il même confié à la clôture de la première journée de discussions.
Macky Sall s’est fixé une échéance de deux jours, lundi et mardi, pour parvenir à des conclusions sur la date de l’élection présidentielle et sur la période postérieure au 2 avril jusqu’à l’investiture du successeur.
Cependant, ces pourparlers, baptisés “dialogue national”, se déroulent en présence de quelques centaines de responsables politiques, de chefs religieux et de représentants de la société civile, mais sans la participation de certains des acteurs clés de la crise, notamment dix-sept des dix-neuf candidats retenus en janvier pour l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel.
Il convient de rappeler qu’à partir de 2021, des centaines de personnes ont été arrêtées et poursuivies pour diverses accusations. Parmi elles se trouvent des personnalités politiques de premier plan, dont l’opposant Ousmane Sonko et son colistier Bassirou Diomaye Faye, également candidat à la présidence. Des centaines d’opposants ont déjà été libérés au cours des dix derniers jours.