Le chef d’État ghanéen, Nana Akufo-Addo est interpelé le 12 juillet dernier, par l’Organisation des Nations Unies (ONU), à travers le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Cela fait suite à l’expulsion de citoyens burkinabè, ayant trouvé refuge au Ghana Voisin.
Selon le gouverneur de la région de Ouessa frontalière au Burkina Faso, plus de 200 Burkinabè, dont des femmes et des enfants, sont arrivés dans le sud-Ouest du Faso, après avoir été expulsés du Ghana.
« Il y a une opération d’expulsion en cours chez nos voisins au Ghana, depuis le 11 juillet, on a commencé à enregistrer des compatriotes rapatriés du Ghana », a déclaré Boureima Sawadogo, le gouverneur du Sud-ouest, région frontalière du Ghana qui accueille les déplacés.
Le 11 juillet, 54 personnes ont été reçues, selon le gouverneur qui précise qu’un recensement est encore en cours. « On est déjà à plus de 200 personnes accueillies au niveau de la commune de Ouessa », a-t-il précisé.
Dans un communiqué, le (HCR) a appelé le gouvernement du Ghana à « mettre fin à ces expulsions qui constituent une violation du principe de non-refoulement, et à garantir l’accès au territoire et l’asile aux ressortissants du Burkina Faso en quête de protection internationale ».
De son côté, le ministère ghanéen de la Sécurité nationale a réfuté ces allégations, expliquant qu’un centre d’accueil temporaire, d’une capacité de 2 100 personnes, a été mis en place dans la région frontalière du Burkina Faso et abrite environ 530 réfugiés burkinabè.
«Sur les faits d’allégations du renvoi des déplacés burkinabè, un processus de rapatriement a été institué au centre d’accueil pour faciliter le mouvement des Burkinabè qui souhaitent retourner dans leur pays»,a souligné le communiqué.