Le Togo, vivement critiqué dans l’affaire de l’enlèvement de l’opposant béninois Steve Amoussou, connu sous le nom de Frère Hounvi, a réagi en ouvrant une enquête par l’intermédiaire du parquet de Lomé.
Plusieurs suspects ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire. Les autorités togolaises, en collaboration avec Interpol, sont activement à la recherche des ravisseurs identifiés.
Le 25 août 2024, le procureur de la République, Talaka Mawana, a fait le point sur l’enlèvement de Steve Amoussou lors d’une intervention sur la télévision nationale. Il a indiqué que l’enquête en cours a permis d’identifier Priscilla Temo, une esthéticienne béninoise résidant à Lomé, comme une personne clé dans cette affaire. Elle aurait fourni aux ravisseurs les informations nécessaires pour localiser les appartements de Steve Amoussou et aurait servi d’appât pour l’attirer dans le piège tendu par les kidnappeurs.
Priscilla Temo a été arrêtée par la police togolaise, ainsi qu’un conducteur de Zemidjan de nationalité togolaise, qui aurait aidé les ravisseurs dans leurs préparatifs la veille du 12 août.
Parmi les quatre membres du groupe de kidnappeurs venus du Bénin, trois ont été identifiés, et leurs informations ont été transmises à Interpol.
Frère Hounvi a été enlevé le 12 août 2024 dans la soirée à Adidogomé, un quartier de Lomé. Ce chroniqueur béninois en exil, figure influente de l’opposition béninoise, a été kidnappé alors qu’il rentrait chez lui après avoir fait des courses. Selon des témoins, l’enlèvement a été commis par un groupe d’individus à bord d’un véhicule Toyota 4Runner 4×4 immatriculé au Bénin, avec une plaque bleue indiquant un caractère officiel.
Cette affaire continue de susciter de vives réactions, notamment au Bénin, où plusieurs figures de l’opposition ont demandé au gouvernement togolais de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les exilés politiques sur son territoire.