Le 28 février prochain, la cour d’appel de Paris va se prononcer sur les requêtes en nullité déposées par l’homme d’affaires Vincent Bolloré, mis en examen pour corruption dans l’enquête sur l’attribution de la gestion du port de Lomé (Togo).
Saisis en 2013, les juges d’instruction du pôle financier du tribunal de Paris, soupçonnent le groupe Bolloré d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas, pour décrocher frauduleusement la gestion des ports de Lomé et de Conakry (Guinée), au bénéfice d’une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics.
Il a été mis en examen depuis 2018 et a obtenu l’année qui a suivi, l’annulation de sa mise en examen pour une partie des infractions concernant la Guinée, pour cause de prescription. En 2021, Vincent Bolloré a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Cette audience avait été renvoyée à de nombreuses reprises. Début janvier, la défense de Vincent Bolloré avait mis en doute l’impartialité de l’avocat général Serge Mackowiak. Le magistrat, qui conteste sa partialité, a été remplacé par un autre avocat général mardi.
D’après plusieurs sources proches du dossier, Vincent Bolloré réclame désormais la nullité de la procédure d’instruction, au motif notamment de sa comparution sur la reconnaissance préalable de culpabilité (sorte de “plaider-coupable” à la Française), qui prévoyait une amende de 375 000 euros.