Avec plus de 200 morts provoqués par la crise sanitaire du coronavirus au Togo, l’Université de Lomé s’arme pour faire face à d’éventuelles pandémies. Elle vient de renforcer ses capacités de riposte avec la mise en place d’une plateforme de séquençage de la génomique des pathogènes émergents et ré-émergents (GénoPERe).
Elle servira à séquencer des acides nucléiques constitutifs de l’ADN des pathogènes notamment, des virus, bactéries, champignons. Outre elle, va identifier les microorganismes et prévenir les pathologies dans la recherche des vaccins et vitaliser l’approche du One Health.
« Ce laboratoire va nous aider à faire du séquençage. Les pathogènes, les micro-organismes sont pluriels et diversifiés, donc il est important de connaître la séquence au niveau de leur ADN pour faire la différence entre les uns et les autres. Quand la Covid-19 est arrivée, il y a eu des variants Delta, Alpha et puis à un moment donné, ce fut le tour d’Omicron où beaucoup de gens infectés, se portaient bien cliniquement. C’est la réaction de séquence qui permet de dire que c’est tel ou tel variant », a déclaré le prof Mounerou Salou, promoteur du projet.
Le Togo est le premier pays à mettre en place ce laboratoire suite aux recommandations de l’organisation mondiale de la santé (OMS). Cette plateforme de séquençage va jouer un rôle crucial dans le système de santé publique au Togo.
Logée au sein du laboratoire de biologie moléculaire et d’immunologie (BIOLIM), la plateforme de séquençage est réalisée sur le financement de l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
Elle a été inaugurée le 18 juillet 2023 par le président de l’Université de Lomé, le Prof Dodzi Kokoroko, en présence de la Représente Résidente de l’OMS au Togo, Dr Diallo Fatoumata Binta Tidiane, de la directrice des affaires publiques de l’ambassade des USA, Shannon Ritchie.
