Faure Gnassingbé désormais ancien Président de la République togolaise a prêté serment ce samedi en tant que Président du Conseil devant la Cour constitutionnelle, consolidant son emprise sur le pouvoir exécutif togolais sous le nouveau régime parlementaire de la Ve République.
Quelques heures plus tôt, l’Assemblée nationale, dominée par son parti, l’Union pour la République (UNIR, 108 députés sur 113), l’avait désigné à ce poste, conformément à l’article 47 de la nouvelle Constitution, qui attribue cette fonction au chef du parti majoritaire.
La cérémonie, réunissant présidents d’institutions, membres du gouvernement, officiers supérieurs, élus locaux et diplomates, s’est déroulée dans une ambiance solennelle mais sans surprise.
Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, a prononcé un serment engageant à respecter la Constitution, promouvoir la paix, l’unité nationale et les droits humains, avant d’être officiellement investi par le président de la Cour constitutionnelle, Djobo-Babakane Coulibaley.
Malgré le changement de titre, les prérogatives de Faure Gnassingbé restent quasi inchangées. En tant que Président du Conseil, il demeure chef du gouvernement, commandant suprême des armées, responsable des politiques intérieure et extérieure, et dispose de pouvoirs étendus, notamment en matière de nominations, de réglementation et de grâce.
Ce nouveau décor institutionnel ne modifie en rien la continuité d’un pouvoir solidement ancré depuis deux décennies.
