En mai 2022, le Togo a connu sa première attaque terroriste à Kpékpakandi, près de la frontière avec le Burkina Faso. Cette tragédie a coûté la vie à plusieurs membres des forces de l’ordre et de sécurité. En réponse, le pays a renforcé la sécurité à ses frontières pour prévenir toute infiltration djihadiste.
Pour améliorer les capacités opérationnelles et la résilience des forces armées, en particulier celles de l’Alliance des États du Sahel, face à toutes menaces potentielles, un exercice militaire a lieu du 20 mai au 3 juin prochain dans l’Ouest du Niger, près du Mali. Cet exercice se déroule au centre de formation des forces spéciales à Tilia et rassemble les armées du Niger, du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et du Togo, selon le ministère nigérien de la Défense.
Ce partenariat militaire, qui implique le Niger et des pays amis comme le Mali, le Burkina Faso, le Togo et le Tchad, inclu des manœuvres tactiques ainsi que des initiatives visant à renforcer les liens avec les populations locales. Il s’agit des premières manœuvres militaires conjointes de ce type entre ces cinq pays, tous confrontés à divers degrés à des violences jihadistes.
Le Centre d’entraînement des forces spéciales de Tilia, qui accueille cet exercice, a été financé par l’Allemagne et est opérationnel depuis juillet 2021. Il est situé près de la frontière malienne, une zone marquée par des attaques fréquentes et meurtrières de groupes jihadistes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda.
Il est également notable que le Togo fait partie des pays ouest africains adoptant une attitude plus conciliante envers les régimes militaires arrivés au pouvoir par des coups d’État au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
