En Guinée, le chef de la junte au pouvoir, Mamadi Doumbouya, a officiellement déposé lundi 03 novembre 2025 son dossier de candidature à l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025, auprès de la Cour suprême. Ce scrutin vise à restaurer l’ordre constitutionnel, plus de quatre ans après le coup d’État de 2021 qui avait renversé le président Alpha Condé.
Initialement promise pour une remise du pouvoir aux civils avant fin 2024, la transition militaire a vu ses délais repoussés, malgré les attentes de la population et de la communauté internationale. Les Guinéens éliront ainsi leur nouveau président le 28 décembre.
D’autres candidatures ont été déposées le même jour, notamment celle de Faya Millimono, leader du Bloc libéral, seul parti encore ouvertement critique envers la junte et de Makalé Camara, présidente du Front pour l’alliance nationale (FAN) et ancienne ministre des Affaires étrangères.
Fin septembre, un référendum a permis l’adoption d’une nouvelle Constitution, censée clore la période de transition. L’opposition, qui avait appelé au boycott, a dénoncé une « mascarade » aux résultats « truqués d’avance », accusant le général Doumbouya de s’en servir pour légitimer son maintien au pouvoir.
La nouvelle Constitution remplace la charte de transition post-coup d’État, qui interdisait explicitement aux acteurs de la junte de se porter candidats. Cette clause a été supprimée, ouvrant ainsi la voie à la candidature de Mamadi Doumbouya.
