Les récentes manifestations politiques à Lomé ont de nouveau terni l’image du quartier d’Adakpamé, situé à l’est de la capitale dans la commune Golfe 1.
Pour mettre fin à cette mauvaise réputation et instaurer un climat de sérénité, 15 chefs traditionnels du quartier se mobilisent.
À l’initiative de Togbui Adjikou Lanklivi 1er, une rencontre s’est tenue ce mardi avec les habitants dans le cadre de la quatrième édition de l’initiative « Sous le grand baobab ».
Les gardiens des us et coutumes sont unanimes afin que Adakpamé ne doit plus être le théâtre de violences lors des manifestations politiques.
« Nous constatons que les manifestations se concentrent souvent à Adakpamé, et nous voulons changer cela. Lors de la manifestation du 6 juin, nous avons mobilisé 100 jeunes pour enquêter sur l’origine des manifestants. Résultat, aucun n’était résident d’Adakpamé. Nous avons donc décidé de sensibiliser la population pour prévenir les violences. Les manifestations autorisées sont acceptables, mais nous refuserons celles qui ne le sont pas, car nous aspirons à la paix », a expliqué Togbui Adjikou Lanklivi 1er, chef du quartier Adakpamé Kpota Colas.
La rencontre a suscité l’adhésion des habitants, déterminés à contribuer à cette démarche pour que leur quartier ne soit plus associé aux manifestations politiques non autorisées.
« Je suis heureux de participer à cette sensibilisation. Cette initiative est importante pour moi, car elle concerne mon quartier », a témoigné Hubert Kodjo Tchiko, l’un des participants.
Dans cette dynamique, une brigade de jeunes est en cours d’installation pour garantir l’absence de troubles à Adakpamé lors des manifestations politiques non autorisées.