La Société Générale (SOGN.PA) a annoncé mardi son intention de céder l’intégralité de sa participation dans sa filiale au Bénin, un pays d’Afrique de l’Ouest, ainsi que dans sa succursale au Togo, pays voisin.
Cette décision s’inscrit dans une série de mouvements stratégiques de la Société Générale, visant à réduire progressivement sa présence sur le continent africain depuis ses débuts dans les années 1960.
Cette vente, prévue pour être finalisée au cours du premier trimestre de l’année 2025, devrait avoir un impact positif d’environ 2 points de base sur les fonds propres de base (CET1) de la banque française.
Au Togo, la succursale de la Société Générale représente une part minime du marché du crédit et des dépôts, avec seulement 2 % de présence. La cession entraînera une perte comptable d’environ 25 millions d’euros (16,4 milliards FCFA) pour la Société Générale au troisième trimestre de 2024. Toutefois, cette transaction devrait améliorer le ratio de fonds propres durs (CET1) de la banque de 2 points de base.
Au Bénin, ce désengagement est soumis à l’approbation des autorités compétentes et pourrait transformer le secteur bancaire, potentiellement par la création d’une banque publique ou par la vente à un investisseur privé. Les données de la Commission bancaire de l’UEMOA révèlent que l’État béninois possède actuellement 25,9 % des parts dans le secteur bancaire, une nette augmentation par rapport aux 9,5 % observés il y a quatre ans.
Selon les termes de l’accord, l’État du Bénin reprendrait toutes les activités de la filiale, y compris les portefeuilles de clients et les employés.
