Le Togo est l’un des bénéficiaires clés du plan d’action du général de brigade Abdourahamane Tiani, président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), aux côtés du Tchad, du Mali et du Burkina Faso. Ces pays s’apprêtent à profiter prochainement du gasoil nigérien.
Dans le cadre de cette initiative, une réunion s’est tenue le samedi 17 février 2024 entre les ministres de l’Énergie des pays concernés. Cette décision des autorités nigériennes vise à permettre aux nations voisines de satisfaire leurs besoins énergétiques.
À l’issue de cette rencontre, les ministres de ces pays ont adopté et signé un protocole d’accord sur la fourniture » de gasoil par le Niger au Tchad, au Burkina Faso et au Mali, comme l’a précisé le communiqué lu par Ndolenodji Alixe Naïmbaye, ministre de l’Énergie du Tchad.
Cette réunion illustre la volonté de ces pays de renforcer leur coopération, notamment en matière de besoins énergétiques, selon le communiqué.
Récemment, le Mali, le Burkina Faso et le Niger se sont réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) en vue de former une Confédération. Depuis 2011, le Niger raffine environ 20 000 barils par jour, principalement du gasoil et de l’essence, à Zinder, dans le centre-est du pays. Au début de novembre 2023, le Niger a mis en service un important pipeline pour la première commercialisation de son pétrole brut, qui sera acheminé depuis Agadem (sud-est) jusqu’au Bénin voisin.
Des investissements de 4 milliards de dollars pour le développement des champs pétroliers (gisement d’Agadem) et de 2,3 milliards de dollars pour la construction du pipeline sont prévus. Ces initiatives devraient permettre de porter la production pétrolière du Niger à 110 000 barils par jour, dont 90 000 barils seront destinés à l’exportation, selon le gouvernement.
