La communauté internationale observe ce 20 novembre, la journée mondiale de l’enfance. Elle vise à accélérer les progrès vers la réalisation des droits de l’enfant. La journée marque l’anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), adoptée en 1989, qui énonce les droits fondamentaux de chaque enfant.
Dans le cadre de la célébration, le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, a dressé le 17 novembre dernier, le bilan de la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’Enfant. C’était en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et Plan internationale Togo. Il ressort que d’importantes mesures sont prises en faveur de la protection des enfants.
Au plan législatif, le Togo s’est engagé dans un processus d’internalisation effective de la CDE et de l’ensemble des autres instruments internationaux et régionaux. Le pays a adopté le code de l’enfant ; le code des personnes et de la famille ; le nouveau code pénal ; la création de la Commission nationale de lutte contre la traite des personnes au Togo ; la loi portant la protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel.
Sur le plan institutionnel, des dispositions prises par les autorités ont permis d’améliorer la prise en charge des enfants vulnérables, à savoir : la transformation de la brigade pour mineur de Lomé en centre d’accès aux droits et à la justice pour enfants ; le renforcement de la ligne verte « ALLO 1011 », la création de centres d’écoute et de conseils des victimes de violence basée sur le genre et la mise en place de centres de prise en charge intégrée sur le plan sanitaire, psychologique et juridique.
Sur le plan stratégique et programmatique, des documents d’orientation sont élaborés et mis en œuvre : le programme national d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né (Wézou) ; le plan d’action national de lutte contre les pires formes de travail des enfants ; le programme d’assurance-maladie en milieu scolaire, « School Assur » ; la stratégie nationale de justice pour enfants, qui prévoit la mise en place d’un système de recueil de plaintes et donne la possibilité aux mineurs détenus de porter plainte en cas de violence ; le programme national de lutte contre les grossesses et le mariage chez les adolescentes en milieux scolaire et extrascolaire ; le programme sur la parentalité positive pour l’accompagnement des parents en vue de prévenir la négligence et toutes les formes de violences à l’égard des enfants.
Enfin, au plan opérationnel, le Togo a réduit le temps de séjour des enfants dans les couvents, passant de 3 ans à 45 jours ; ce qui a permis le retrait en deux ans de 846 enfants des couvents vaudous pour leur scolarisation et leur formation professionnelle ; la création de 1139 centres d’état-civil majoritairement installés dans les cantons et villages ainsi que dans des centres de santé en vue de rapprocher les services de l’état-civil des usagers la gratuité de l’acte de naissance ; la mise en œuvre de la politique de l’alimentation scolaire dans des établissements primaires sur l’ensemble du territoire national.