Les protagonistes de la crise au Darfour, ont décidé de mettre un terme au conflit qui embrase la région depuis mi-avril, après deux jours de consultations à Lomé. Ils se sont engagés à poursuivre les négociations afin d’aboutir à la paix pour tout le Soudan.
Plusieurs autres résolutions ont été prises par les acteurs à l’issue de cette réunion de Lomé.
Dans la capitale togolaise, les participants ont pris des mesures pour le rapatriement du sultan du Darfour en refuge au Tchad. Ceci pour marquer un pas vers le rétablissement de la stabilité dans la région.
Au plan humanitaire, les protagonistes de la crise ont décidé de faciliter et de sécuriser l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations du Darfour dans le besoin. Un accord a été obtenu auprès du groupe armé contrôlant l’aéroport international d’El Geneina pour permettre l’atterrissage des avions transportant l’aide humanitaire nécessaire.
Les parties prenantes de la crise au Darfour se sont engagées à bâtir « un Soudan nouveau » en trouvant des solutions pacifiques. Ils ont pris conscience de l’importance de respecter les identités culturelles et religieuses pour parvenir à une paix durable et inclusive.
Les consultations de Lomé sont une volonté manifeste des responsables du Darfour et soutenues par le gouvernement togolais. Elles ne remplacent pas les pourparlers de paix menés par les Etats-Unis ou l’Arabie Saoudite.
Cette initiative témoigne également de la position de Lomé en tant que capitale de la paix, de la sécurité et de la tolérance. Il faut noter que les principaux participants à Lomé sont des militants politiques, des acteurs de la société civile, des universitaires.
Lors de la cérémonie de clôture ce 24 juillet 2023, le chef de la diplomatie togolaise, le prof Robert Dussey, a invité les parties prenantes à prendre exemple sur le leadership des grands acteurs africains comme Nelson Mandela, Patrice Lumumba ou encore Kwamee N’krumah. Il a ensuite, au nom du président Faure Gnassingbé, appelé à œuvrer pour reconstruire un « nouveau Soudan ».
