Au Togo, l’opération de révision des listes électorales, débutée le 7 avril et ce jusqu’au 23 avril 2025 pour les prochaines municipales bat son plein.
Actuellement, elle se déroule dans la deuxième zone (Zone 2), qui couvre la région des Plateaux, les préfectures de Blitta, Sotouboua et Tchamba.
Cependant, un incident grave a marqué la première zone (7-10 avril) dans la région Maritime, au centre de recensement et de vote de l’EPP Agbétiko, dans la préfecture du Bas-Mono.
Selon les faits, le 7 avril 2025, le chef de canton d’Agbétiko, Togbui Kouegan LAKOUSSAN IV, a fait irruption armé d’un couteau dans la salle d’enrôlement, menaçant de mort le chef de quartier Messanvi MESSAN 1er, représentant la personne ressource. Ce dernier a échappé à une tentative de coup de poignard, s’est enfui, mais poursuivi par le chef canton dans la cour de l’école.
Revenu dans la salle, Kouegan LAKOUSSAN IV s’en est pris à deux autres personnes, un membre de la CLC et un opérateur de saisie, déclarant refuser la présence “d’étrangers” sur son territoire.
Selon les autorités préfectorales, des menaces de mort par arme à feu avaient déjà été proférées par le biais d’un intermédiaire avant cet incident. À la veille de l’opération, le conseiller du chef canton, LAKOUSSAN Kouévi Travo, avait également expulsé les opérateurs de saisie et leur matériel, qui ont finalement été accueillis par un autre chef de quartier, Togbui Kokou AMOUZOU 1er.
La préfecture du Bas-Mono rapporte que ce n’est pas la première fois que le chef de canton adopte un comportement agressif envers la population ou les travailleurs déployés dans la zone.
Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière a été informé de la situation.