Budget de l’Etat 2026 : Le feu vert du Sénat

Le Sénat togolais, seconde chambre du Parlement, a approuvé mardi 23 décembre 2025 le projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Cette adoption, intervenue lors d’une séance plénière présidée par Barry Moussa Barqué, dont la conduite des débats a été largement appréciée, marque une étape clé dans la mise en œuvre des orientations économiques du gouvernement sous la Ve République.

Premier budget de cette nouvelle ère institutionnelle, il s’équilibre en ressources et en charges à 2 751,5 milliards de FCFA, enregistrant une hausse de 14,8 % par rapport à 2025. L’élaboration de ce texte a été guidée par deux axes majeurs : le renforcement de la mobilisation des recettes internes et la maîtrise des dépenses de fonctionnement. Ces efforts visent à libérer des marges budgétaires supplémentaires au bénéfice des secteurs sociaux, qui absorbent près de la moitié des crédits alloués.

Parmi les innovations fiscales et sociales notables figurent l’exonération de TVA sur les produits locaux issus de l’élevage et de la pêche, un crédit d’impôt en faveur de l’emploi des personnes handicapées, ainsi que des mécanismes facilitant l’accès des jeunes et des femmes entrepreneurs aux marchés publics. Les allègements fiscaux sur les véhicules neufs sont également prolongés.

Pour le gouvernement, ce budget incarne l’ambition de construire une économie plus résiliente et inclusive, tout en honorant les engagements régionaux, notamment la réduction du déficit budgétaire à 3 % du PIB en 2026. Il réaffirme par ailleurs les principes de bonne gouvernance, de transparence et de rigueur budgétaire, portés par le président du Conseil, Faure Gnassingbé, avec pour objectif de faire de 2026 une année pivot pour le progrès économique et social du Togo.

Dans un environnement mondial difficile – ralentissement de la croissance, tensions géopolitiques et resserrement des conditions de financement , le Togo maintient des perspectives encourageantes : une croissance projetée à 6,5 % en 2026, un PIB nominal estimé à 7 595,1 milliards de FCFA, une inflation maîtrisée à 0,7 % et un endettement public inférieur au plafond communautaire de 70 %.

À l’issue des travaux, le ministre des Finances et du Budget, Essowè Georges Barcola, a qualifié les échanges de « constructifs et responsables », soulignant le rôle essentiel du Sénat dans le dispositif institutionnel. Le texte sera désormais soumis à l’Assemblée nationale pour une seconde lecture dans les prochains jours.

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