Une semaine après son interpellation par la Police républicaine, l’opposant béninois et ancien ministre délégué à la Défense nationale, Candide Azannaï, a été placé en détention provisoire.
Aux premières heures de ce samedi 20 décembre 2025, il a été transféré à la prison à l’issue de sa comparution devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
L’ opposant a été longuement auditionné par les juges de la commission d’instruction, avant d’être présenté au juge des libertés et de la détention, qui a prononcé son placement sous mandat de dépôt.
Arrêté le vendredi 12 décembre 2025 au siège de son parti à Cotonou par des agents en civil soutenus par la Police républicaine, Candide Azannaï avait été transféré dans les locaux de la Police judiciaire à Akpakpa. Après une première audition, il avait été placé en garde à vue dès la nuit du samedi 13 décembre.
Il est poursuivi pour « complot contre l’autorité de l’État » et « provocation directe à la rébellion », dans le cadre de l’enquête sur la tentative de coup d’État déjouée récemment.
Parallèlement, au moins cinq militaires impliqués dans un dossier lié ont également été placés en détention préventive, pour « non-dénonciation de crimes » et « complot contre la sûreté de l’État ».
Une femme mise en cause a, quant à elle, été placée sous contrôle judiciaire. Tous les dossiers ont été renvoyés en instruction.
Peu après 2 heures du matin ce samedi 20 décembre, Candide Azannaï et les autres inculpés incarcérés ont été conduits en prison sous une escorte sécuritaire renforcée.
Cette affaire s’inscrit dans un climat politique particulièrement tendu. À la veille de la tentative de putsch, une manifestation prévue par l’opposant à Sèmè-Podji avait été interdite par les autorités policières, une décision qu’il avait vivement critiquée. Le lendemain des événements, Candide Azannaï avait pourtant condamné publiquement toute prise de pouvoir par la force.